Les nuits d'été
berlioz & mendelssohn
Chère festivalière, cher festivalier,
Ces derniers mois, nous n’avons cessé de caresser l’espoir d’organiser à nouveau un festival live en mars 2022. Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité, et c’est avec grand plaisir que nous vous accueillons, vous notre public, au Klarafestival, le plus grand festival radio de Belgique.
L’expérience musicale a de tout temps été un événement collectif – et nous avons
dernièrement vraiment senti que la musique joue aujourd’hui toujours ce rôle au sein d’une communauté. Les salles de concert sont des lieux de rencontre, des lieux d’écoute collective où l’on se retrouve pour célébrer, s’émerveiller et découvrir. C’est précisément la dimension de rassemblement physique qui a inspiré le titre de cette édition, « Let’s stick together ».
Au gré de quelque 25 concerts à Bruxelles, Anvers et Bruges, nous déclinons cette
année une programmation tout aussi variée. Comme à l’accoutumée, nous faisons venir en Flandre la crème du monde musical, comme la légende du piano Maurizio Pollini, le Bayerisches Staatsorchester ou encore The Orchestra of the Age of Enlightenment. Nous vous proposons d’écouter des œuvres phares, comme la Passion selon saint Jean de Bach, le Requiem de Campra ou le Concerto pour violon en ré majeur de Stravinsky. Mais le Klarafestival vous invite aussi à découvrir des nouveautés. Ainsi, une équipe de jeunes artistes s’attèle au ballet Peer Gynt de Schnittke, le metteur en scène Luigi De Angelis aborde la musique de Scarlatti, Pärt et Andriessen, et le théâtre Les Tanneurs se transforme en plage artificielle pour la performance-opéra Sun & Sea.
Le Klarafestival fait pour la première fois la part belle à un artiste de festival dans sa
programmation. Cette année, l’honneur revient au ténor belge de réputation internationale, Reinoud Van Mechelen. Vous l’avez sans doute entendu le 12 mars à Bozar avec son ensemble a nocte temporis et le Chœur de chambre de Namur. Vous étiez même peut-être parmi les passants surpris la veille par ses vocalises à la Gare centrale de Bruxelles. Ce soir, il fait ses débuts symphoniques aux côtés du Brussels Philharmonic. Ensemble, ils présenteront trois œuvres du XIXe siècle, toutes inspirées par le merveilleux univers littéraire de William Shakespeare. Dans l’ouverture symphonique Le roi Lear, Berlioz dépeint le vieux souverain de la tragédie shakespearienne en proie à la folie. Dix ans plus tard, Berlioz compose une œuvre où il cite encore Shakespeare, Les nuits d’été. Cet ensemble de mélodies sur des poèmes de Théophile Gautier explore les tourments de l’amour, de l’extase au désespoir. Mendelssohn a aussi puisé l’inspiration dans une célèbre comédie du Barde en mettant en musique l’intégralité de son Songe d’une nuit d’été. Il y convoque un imaginaire féerique, une griserie où Cupidon peut tranquillement décocher ses flèches.
Joost Fonteyne
intendant du Klarafestival
Brussels Philharmonic
Thierry Fischer, conductor
Reinoud Van Mechelen, tenor
co-production Klarafestival, Flagey & Brussels Philharmonic
presented by Greet Samyn
flowers provided by Daniel Ost
chocolate gifts provided by Neuhaus
texts by Lalina Goddard
hector berlioz (1803-1869)
Le roi Lear, Op. 4 (overture)
Les nuits d’été, Op. 7
- Villanelle
- Le spectre de la rose
- Sur les lagunes: Lamento
- Absence
- Au cimetière: Clair de lune
- L'île inconnue
intermission (20')
felix mendelssohn (1809-1847)
A Midsummer Night’s Dream Suite
- Overture in E major, Op. 21
- Scherzo (after Act I)
- Intermezzo (after Act II)
- Nocturne (end of Act III)
- Wedding March (after Act IV)
- Act V, Sc 1: Dialogue and Funeral March
- A Dance of Clowns
Dans le sillage de Shakespeare
L’ouverture Le Roi Lear et le cycle de mélodies Les nuits d’été de Berlioz
Pendant son séjour à Rome, le compositeur Hector Berlioz (1803-1869) apprend une nouvelle qui le fait bouillir de colère. Sa fiancée, la pianiste Camille Moke, a profité de son absence pour épouser le riche facteur de pianos Pleyel. Berlioz se précipite à Paris armé de deux pistolets et d’une fiole de poison, bien décidé à se venger. Mais la route est longue, et Berlioz se calme peu à peu. Entre Rome et Florence, il lit King Lear de William Shakespeare, une tragédie qui bien vite l’accapare plus que ses sanglants projets de vengeance. Arrivé à Nice, il renonce définitivement à rentrer à Paris et s’attèle à une ouverture de concert qui concentre de façon magistrale l’essence de King Lear.
Berlioz n’écrit pas de commentaire au Roi Lear, op. 4 (1831) : il attend de ses auditeurs (du moins c’est ce qui ressort de ses mémoires) qu’ils connaissent l’intrigue. Le roi Lear, personnage mythologique, partage son royaume entre Goneril et Regan, celles de ses filles qui le flattent le plus. La cadette, Cordelia, refuse de participer au jeu. Pour la punir, Lear la déshérite et la bannit de son royaume. Quand il comprend que Goneril et Regan abusent de leur nouveau pouvoir pour trahir leur propre père, le vieux roi sombre peu à peu dans la folie. Sa fille bannie accourt alors à son aide avec une armée, mais en vain : ils perdent la bataille, et cette défaite est fatale pour le roi et ses trois enfants. Les cordes graves dépeignent l’entrée du roi Lear par un motif majestueux qui revient tout au long de l’ouverture, tandis que les innocents hautbois sautillants incarnent la loyale Cordelia. À la fin, Berlioz représente la folie du vieux roi de façon particulièrement théâtrale, après quoi le motif de Lear s’effiloche et la musique émet son dernier souffle.
Dix ans plus tard, Berlioz compose un cycle de six mélodies, Les nuits d’été, op. 7, sur des textes de son ami et voisin, le poète Théophile Gautier. On ignore d’où il en tire le titre – en tout cas, ce n’est pas une allusion aux poèmes de Gautier, qui se situent clairement au printemps et non en été. Berlioz fait peut-être ainsi allusion à son grand héros William Shakespeare et à sa célèbre comédie A Midsummer Night’s Dream [Le Songe d’une nuit d’été]. Bien que Gautier n’ait pas conçu ses poèmes à la manière d’un ensemble, Berlioz fusionne les six mélodies en un même récit sur le thème l’amour.
La première mélodie, « Vilanelle », célèbre l’amour juvénile et naïf, que Berlioz évoque avec des bois pétillants et un rythme léger. La mélodie suivante, « Le spectre de la rose », est tout à fait romantique, avec des harpes caressantes, des lignes de chant langoureuses et des trilles songeurs aux violons. Les premières larmes amères coulent dans le troisième mouvement, « Sur les lagunes » ; le registre grave et les inflexions harmoniques convoquent l’atmosphère d’un lamento solitaire. Une partie du poème repose sur une mélodie populaire vénitienne dans laquelle un pêcheur déplore la perte de sa bien-aimée. Dans « Absence », qui semble être la suite directe de la mélodie précédente, le protagoniste implore son amante de revenir. Quiconque ressent un chagrin d’amour pleure en abondance ; en conséquence, la cinquième mélodie, « Au cimetière », est un lamento. Entretemps, la bien-aimée n’est plus qu’un vague souvenir : « une ombre, une forme angélique [qui] passe dans un rayon tremblant, en voile blanc ». Berlioz referme le cycle avec l’exubérant « L’Île inconnue ». Tandis que l’orchestre donne à entendre les flots qui ondoient et la brise qui se lève, le marin rêve de l’île inconnue (et inexistante, suggère Gautier) où l’amour fidèle et éternel triomphe.
La musique de scène de Mendelssohn pour A Midsummer Night’s Dream
Tout comme Berlioz, Felix Mendelssohn (1809-1847) a toute sa vie été fasciné par le grand dramaturge anglais. Après avoir dévoré les pièces de théâtre de Shakespeare à l’âge de 17 ans, il écrit à sa sœur, en juillet 1826, qu’il est sur le point de s’atteler aux « rêves du Songe d’une nuit d’été ». À peine un mois plus tard, le jeune compositeur achève une ouverture de concert pétillante et pleine de fantaisie, aujourd’hui devenue l’une de ses pièces d’orchestre les plus célèbres. Seize ans plus tard, Mendelssohn s’inspire une nouvelle fois de la célèbre comédie de Shakespeare. Cette fois, plutôt qu’une ouverture en un seul mouvement, il conçoit une œuvre de grande envergure en plusieurs mouvements. Il répond à une commande du roi Frédéric-Guillaume IV, qui, tout comme lui, apprécie beaucoup A Midsummer Night’s Dream et veut donner la comédie à la cour de Potsdam. Pour l’occasion, il demande au compositeur de doter de musique l’ensemble de la pièce de théâtre. La composition de circonstance de Mendelssohn comprend 14 mouvements – parmi lesquels aussi bien des pièces instrumentales que des pièces vocales. Les mouvements purement instrumentaux, joués les uns à la suite des autres, forment une suite féérique.
Mendelssohn commence cette suite par l’ouverture de concert Ein Sommernachtstraum, op. 21, qu’il avait écrite à l’adolescence. Franz Liszt voit dans le début et la fin de l’ouverture des « paupières qui se ferment et s’ouvrent lentement, et entre lesquelles est représenté un fabuleux monde onirique ». Et en effet, après les quatre accords d’ouverture des vents, les différents personnages qui peuplent la pièce de théâtre onirique de Shakespeare défilent : les fées sautillantes (figurées par des triolets rapides aux cordes), les quatre amants athéniens (représentées par le lyrisme des bois) et les braiments de l’âne Bottom, imité de façon comique par un orchestre rugissant. Dans le pétillant « Scherzo » qui suit, vents et cordes papillonnent dans une danse virevoltante. Au mystérieux « Intermezzo » tout en tension succède le quatrième mouvement, « Nocturne », avec un magnifique solo de cor. Doublés par les hautbois puis accompagnés par les cordes, les instruments bercent doucement les quatre amants. Le cinquième mouvement est l’archiconnue « Hochzeitsmarsch » que Mendelssohn a composée pour célébrer les nombreux mariages qui concluent la pièce de théâtre. Cette marche nuptiale ne deviendra véritablement populaire qu’en 1842, soit seize ans après sa création, quand la princesse Victoria et « Fritz », prince-héritier et neveu de Frédéric-Guillaume IV, la choisissent pour leurs noces royales. Après la parodie de marche des morts (« Marcia funebre »), la suite se termine par « Ein Tanz von Rüpeln » [danse des manants]. Ensemble, les convives dansent la bergamasque, une danse populaire rustique qui termine la noce, sur le braiment joyeux de Bottom.
Thierry Fischer
Thierry Fischer dirige l’Orchestre symphonique de l’État de São Paulo depuis mars 2020 et l’Orchestre symphonique de l’Utah depuis 2009 – il en sera émérite en 2023. Il a été chef invité principal de l’Orchestre philharmonique de Séoul (2017-2020) et chef de l’Orchestre philharmonique de Nagoya (2008-2011, il en est à présent chef invité honoraire). Alors qu’il était le chef principal de l’Orchestre national gallois de la BBC (2006-2012), Fischer s’est produit chaque année aux BBC Proms, a effectué des tournées internationales et a enregistré pour Hyperion, Signum et Orfeo.
Reinoud Van Mechelen
Le ténor belge Reinoud Van Mechelen a construit une carrière internationale en un rien de temps. Vainqueur en 2017 du prestigieux prix Caecilia dans la catégorie Jeune musicien de l’année, il partage aujourd’hui régulièrement la scène avec de célèbres ensembles baroques comme le Collegium Vocale Gent, Le Concert Spirituel et Hespèrion XXI. Il a également fait ses débuts à l’opéra, entre autres avec le rôle-titre de Pygmalion (Rameau) ou en incarnant Tamino (Die Zauberflöte, Mozart), Nadir (Les Pêcheurs de perles, Bizet) ou encore Ferrando (Così fan tutte, Mozart). En 2016, il a fondé son propre ensemble, a nocte temporis.
Brussels Philharmonic
Fondé en 1935 sous l’égide de l’Institut national de radiodiffusion (INR), le Brussels Philharmonic s’est taillé une réputation enviée dans la création de nouvelles œuvres en collaborant avec des compositeurs de renommée mondiale comme Bartók, Stravinsky et Messiaen. L’orchestre répète et se produit dans son port d’attache historique de Flagey, à Bruxelles, au cœur de l’Europe. Cette position en fait le point de départ idéal pour des concerts à Bruxelles, en Flandre et dans le reste du monde.
Les nuits d’été, Op. 7
I Villanelle
Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux, nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet aux bois.
Sous nos pieds égrenant les perles,
Que l’on voit au matin trembler,
Nous irons écouter les merles,
Nous irons écouter les merles
Siffler.
Le printemps est venu, ma belle ;
C’est le mois des amants béni,
Et l’oiseau, satinant son aile,
Dit des vers au rebord du nid.
Oh ! viens donc sur ce banc de mousse,
Pour parler de nos beaux amours,
Et dis-moi de ta voix si douce,
Et dis-moi de ta voix si douce :
Toujours !
Loin, bien loin, égarant nos courses,
Faisons fuir le lapin caché,
Et le daim, au miroir des sources,
Admirant son grand bois penché !
Puis, chez nous, tout heureux, tout aises,
En paniers, enlaçant nos doigts,
Revenons, rapportant des fraises,
Revenons, rapportant des fraises
Des bois !
II Le spectre de la rose
Soulève ta paupière close
Qu’effleure un songe virginal !
Je suis le spectre d’une rose,
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris, encore emperlée
Des pleurs d’argent de l‘arrosoir,
Et, parmi la fête étoilée,
Tu me promenas,
Tu me promenas
Tout le soir.
Ô toi, qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser,
Toutes les nuits mon spectre rose
À ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe ni De Profundis.
Ce léger parfum est mon âme,
Ce léger parfum est mon âme,
Et j’arrive, j’arrive du paradis,
J’arrive, j’arrive du paradis.
Mon destin fut digne d’envie,
Et, pour avoir un sort si beau,
Plus d’un aurait donné sa vie,
Car sur ton sein j’ai mon tombeau,
Et sur l’albâtre où je repose
Un poète, avec un baiser,
Écrivit : « Ci-gît une rose,
Que tous les rois vont jalouser. »
III Sur les lagunes
Ma belle amie est morte,
Je pleurerai toujours ;
Sous la tombe elle emporte
Mon âme et mes amours.
Dans le ciel, sans m’attendre,
Elle s’en retourna ;
L’ange qui l’emmena
Ne voulut pas me prendre.
Que mon sort est amer !
Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !
La blanche créature
Est couchée au cercueil !
Comme dans la nature
Tout me paraît en deuil !
La colombe oubliée
Pleure, pleure et songe à l'absent,
Mon âme pleure et sent
Qu’elle est dépareillée.
Que mon sort est amer !
Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !
Sur moi la nuit immense
S’étend comme un linceul ;
Je chante ma romance
Que le ciel entend seul.
A, comme elle était belle
Et comme je l’aimais !
Je n’aimerai jamais
Une femme autant qu’elle.
Que mon sort est amer !
Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !
IV Absence
Reviens, reviens, ma bien-aimée !
Comme une fleur loin du soleil,
La fleur de ma vie est fermée,
Loin de ton sourire vermeil.
Entre nos cœurs quelle distance !
Tant d’espace entre nos baisers !
Ô sort amer ! ô dure absence !
Ô grands désirs inapaisés !
Reviens, reviens, ma bien-aimée !
Comme une fleur loin du soleil,
La fleur de ma vie est fermée,
Loin de ton sourire vermeil !
D’ici là-bas, que de campagnes,
Que de villes et de hameaux,
Que de vallons et de montagnes,
À lasser le pied des chevaux !
Reviens, reviens, ma bien-aimée !
Comme une fleur loin du soleil,
La fleur de ma vie est fermée,
Loin de ton sourire vermeil !
V Au cimetière
Connaissez-vous la blanche tombe
Où flotte avec un son plaintif
L’ombre d’un if ?
Sur l’if, une pâle colombe,
Triste et seule, au soleil couchant,
Chante son chant :
Un air maladivement tendre,
À la fois charmant et fatal,
Qui vous fait mal,
Et qu’on voudrait toujours entendre ;
Un air, comme en soupire aux cieux
L’ange amoureux.
On dirait que l’âme éveillée
Pleure sous terre à l’unisson
De la chanson,
Et du malheur d’être oubliée
Se plaint dans un roucoulement
Bien doucement.
Sur les ailes de la musique
On sent lentement revenir
Un souvenir ;
Une ombre, une forme angélique
Passe dans un rayon tremblant,
Passe, passe dans un rayon tremblant,
En voile blanc.
Les belles-de-nuit, demi-closes,
Jettent leur parfum faible et doux
Autour de vous,
Et le fantôme aux molles poses
Murmure en vous tendant les bras :
« Tu reviendras ! »
Oh ! jamais plus, près de la tombe,
Je n’irai, quand descend le soir
Au manteau noir,
Ecouter la pâle colombe
Chanter sur la pointe de l’if
Son chant plaintif !
VI L'île inconnue
Dites, la jeune belle,
Où voulez-vous aller ?
La voile enfle son aile,
La brise va souffler,
La voile enfle son aile,
La brise va souffler.
L’aviron est d’ivoire,
Le pavillon de moire,
Le gouvernail d’or fin ;
J’ai pour lest une orange,
Pour voile, une aile d’ange ;
Pour mousse, un séraphin.
J’ai pour lest une orange,
Pour voile, une aile d’ange ;
Pour mousse, un séraphin.
Dites, la jeune belle,
Où voulez-vous aller ?
La voile enfle son aile,
La brise va souffler,
La voile enfle son aile,
La brise va souffler.
Est-ce dans la Baltique ?
Dans la mer Pacifique ?
Dans l’île de Java ?
Ou bien est-ce en Norvège,
Cueillir la fleur de neige,
Ou la fleur d’Angsoka ?
Dites, dites, la jeune belle,
Dites, où voulez-vous aller ?
— Menez moi, dit la belle,
À la rive fidèle
Où l’on aime toujours !
— Cette rive, ma chère,
On ne la connaît guère,
Cette rive, ma chère,
On ne la connaît guère
Au pays des amours,
On ne la connaît guère,
On ne la connaît guère
Au pays des amours.
Où voulez-vous aller ?
La brise va souffler !
Brussels Philharmonic
CONDUCTOR
Thierry Fischer
FIRST VIOLINS
Henry Raudales, concertmaster
Nadja Nevolovitsch, principal
Olivia Bergeot
Annelies Broeckhoven
Elizaveta Rybentseva
Anton Skakun
Alissa Vaitsner
Gillis Veldeman
Kristina Rimkeviciute
Sylvie Bagara
Cristina Constantinescu
Justine Rigutto
Filipe Raposo
Floris Uytterhoeven
SECOND VIOLINS
Samuel Nemtanu, principal
Aline Janeczek
Eléonore Malaboeuf
Sayoko Mundy
Eline Pauwels
Stefanie Van Backlé
Mireille Kovac
Naoko Ogura
Julien Poli
Camille Aubrée
Keren-Peta Lorier
Caroline Chardonnet
VIOLAS
Mihai Cocea, principal
Griet François, soloist
Philippe Allard
Hélène Koerver
Agnieszka Kosakowska
Marina Barskaya
Stephan Uelpenich
Patricia Van Reusel
Olfje van der Klein
Barbara Peynsaert
CELLOS
Kristaps Bergs, principal
Kirsten Andersen
Barbara Gerarts
Julius Himmler
Emmanuel Tondus
Sophie Jomard
Shiho Nishimura
Laia Ruiz Llopart
DOUBLE BASSES
Jan Buysschaert, principal
Simon Luce
Thomas Fiorini
Martin Rosso
Maarten Taelman
Ben Faes
FLUTES
Lieve Schuermans, principal
Sarah Miller
OBOES
Joost Gils, principal
Maarten Wijnen
Lode Cartrysse, soloist
CLARINETS
Maura Marinucci, principal
Midori Mori, soloist
BASSOONS
Marceau Lefèvre, principal
Rémy Roux
HORNS
Hans van der Zanden, principal
Francesc Saez Calatayud
Mieke Ailliet, soloist
Claudia Rigoni
TRUMPETS
Simon Van Hoecke, principal
Rik Ghesquière
Luc Sirjacques
TROMBONES
David Rey, principal
Tim Van Medegael, soloist
Zaccharie Kropp
TUBA
Jean Xhonneux, soloist
TIMPANI
Titus Franken, soloist
PERCUSSION
Stijn Schoofs
HARP
Eline Groslot, soloist
main partners
Klara, KPMG, Nationale Loterij-meer dan spelen
festival partners
Brouwerij Omer Vander Ghinste, Interparking, Proximus, Yakult
public funding
BHG, Nationale Bank van België, Vlaamse Gemeenschap, Vlaamse Gemeenschapscommissie
cultural partners
Bozar, Concertgebouw Brugge, Davidsfonds, DESINGEL, Flagey, KVS, Muntpunt, Théâtre Les Tanneurs
official festival suppliers
Brand it Fashion, Café Costume, Café Victor, Casada, Daniel Ost, Fruit at Work, Humus X Hortense, Harvest, Les Brigittines, Neuhaus, Pentagon, Piano’s Maene, Thon Hotels
media partners
BRUZZ, BX1, Canvas, Clearchannel, De Standaard, Eén, La Libre, La Première, La Trois, Musiq3, Radio 1, Ring TV, visit brussels