Bayerisches Staatsorchester - Jurowski Vladimir

Bayerisches Staatsorchester

britten, debussy & ravel

Bayerisches Staatsorchester
Bozar, Salle Henry Le Boeuf
Préface

Chère festivalière, cher festivalier,

 

Ces derniers mois, nous n’avons cessé de caresser l’espoir d’organiser à nouveau un festival live en mars 2022. Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité, et c’est avec grand plaisir que nous vous accueillons, vous notre public, au Klarafestival, le plus grand festival radio de Belgique. 

 

L’expérience musicale a de tout temps été un événement collectif – et nous avons dernièrement vraiment senti que la musique joue aujourd’hui toujours ce rôle au sein d’une communauté. Les salles de concert sont des lieux de rencontre, des lieux d’écoute collective où l’on se retrouve pour célébrer, s’émerveiller et découvrir. C’est précisément la dimension de rassemblement physique qui a inspiré le titre de cette édition, « Let’s stick together ». 

 

Au gré de quelque 25 concerts à Bruxelles, Anvers et Bruges, nous déclinons cette année une programmation tout aussi variée. Comme à l’accoutumée, nous faisons venir en Flandre la crème du monde musical, comme la légende du piano Maurizio Pollini, le Bayerisches Staatsorchester ou encore The Orchestra of the Age of Enlightenment. Nous vous proposons d’écouter des œuvres phares, comme la Passion selon saint Jean de Bach, le Requiem de Campra ou la Septième symphonie de Chostakovitch. Mais le Klarafestival vous invite aussi à découvrir des nouveautés. Ainsi, une équipe de jeunes artistes s’attèle au ballet Peer Gynt de Schnittke, le metteur en scène Luigi De Angelis aborde la musique de Scarlatti, Pärt et Andriessen, et le théâtre Les Tanneurs se transforme en plage artificielle pour la performance-opéra Sun & Sea. 


Sous la direction de Vladimir Jurowski, le Bayerisches Staatsorchester compte parmi les meilleurs orchestres au monde. Il donnera ce soir quelques œuvres extraordinaires du XXe siècle, qui ont plus en commun qu’on ne le croirait à première vue. Fuyant le patriotisme croissant, Britten séjourne quelques années aux États-Unis, où il compose Les illuminations, un mystérieux cycle de mélodies sur des poèmes de l’auteur symboliste français Rimbaud. Dans ces mélodies, Britten fait jaillir de sa plume une riche palette de couleurs qui sera sans nul doute merveilleusement interprétée par la soprano colorature Sabine Devieilhe. Comme ressuscité, Britten est revenu en Angleterre pour devenir un des plus grands compositeurs d’opéra de sa génération. À partir de son opéra à succès Peter Grimes, il a distillé les splendides Four Sea Interludes. Britten partageait son intérêt pour le symbolisme français avec Debussy, dont l’opéra Pelléas et Mélisande constitue un jalon de l’histoire de la musique. Dans la suite pour orchestre compilée par Vladimir Jurowski, l’opéra (cette fois sans le texte symboliste de la pièce de Maeterlinck) paraît encore plus mystérieux. Le Bayerisches Staatsorchester refermera son concert avec la musique de Ravel, une autre figure majeure de la musique française du XXe siècle. Dans son œuvre nostalgique La Valse, il rend hommage sans rougir à la musique de danse désinvolte de Johann Strauss et à la gloire disparue des salles de bal viennoises.

 

Joost Fonteyne

Intendant Klarafestival

Programme

Bayerisches Staatsorchester

Vladimir Jurowski, conductor 

Sabine Devieilhe, soprano

 

co-production Klarafestival, Bozar

broadcasted on Klara (live)

presentation by Greet Samyn

 

flowers provided by Daniel Ost

chocolate gifts provided by Neuhaus

texts by Lalina Goddard

 

 

benjamin britten (1913-1976)

Peter Grimes - Four Sea Interludes, Op. 33a

  1. Dawn

  2. Sunday morning

  3. Moonlight

  4. Storm

 

Les illuminations, Op. 18

  1. Fanfare

  2. Villes

  3. a. Phrase
    b. Antique

  4. Royauté

  5. Marine

  6. Interlude

  7. Being Beauteous

  8. Parade

  9. Départ

 

interval

 

claude debussy (1862-1918)

Pelléas et Mélisande Suite (arr. Erich Leinsdorf)

  1. Une forêt (first act)

  2. Une fontaine dans le parc (second act, first scene)

  3. Les souterrains du château  (third act, second scene)

  4. Une chambre dans le château (fifth act)

 

maurice ravel (1875-1937)

La valse

Clé d'écoute

Britten des deux côtés de l’océan

La progression du fascisme, l’hostilité de la presse musicale, sa relation homosexuelle avec le ténor Peter Pears : Benjamin Britten (1913-1976) a de nombreuses raisons de fuir l’Angleterre en 1939. Accompagné de Pears, il fait d’abord voile vers le Canada puis s’établit à New York durant trois ans. Pendant ce séjour aux États-Unis, il compose plusieurs œuvres orchestrales de grande envergure, parmi lesquelles Les Illuminations, op. 18. Ce cycle de mélodies en neuf mouvements pour soliste et orchestre à cordes met en musique des poèmes tirés du recueil éponyme d’Arthur Rimbaud, Illuminations. Aux dires de Britten, le titre de Rimbaud suggère « aussi bien la vision d’un mystique qu’une image aux couleurs vives ». Et c’est d’ailleurs dans cet esprit que le compositeur procède pour sa mise en musique : des miniatures aux couleurs vives, et une voix qui semble par moments aspirer à des lieux spirituels. 

 

Britten n’a pas besoin de cuivres pour convoquer l’image sonore d’une fanfare. Ce sont les altos débridés qui annoncent le début des Illuminations en imitant des trompettes retentissantes. Le mouvement d’ouverture, « Fanfare », est presque entièrement instrumental, à une mystérieuse phrase chantée près, « J’ai seul la clef de cette parade sauvage ». Dans « Villes », l’affairement musical à l’orchestre dépeint la bruyante vie urbaine. Le troisième mouvement comporte deux segments : « Phrase », où les violons ténus créent une atmosphère rêveuse et paisible, et « Antique », qui survient après un brusque changement d’ambiance – une voix sensuelle et des violons rythmés y accompagnent un poème homoérotique de Rimbaud évoquant le corps divin du « gracieux fils de Pan ». Au quatrième mouvement majestueux et festif, « Royauté », succède le tempétueux « Marine » qui donne à entendre l’agitation de la mer et la rudesse de la terre. Le septième mouvement, « Interlude », installe un temps de réflexion : tandis que les cordes semblent s’interroger quant à la signification du tout, le protagoniste répète la phrase-clé qui commence le cycle. La musique passe au « Being beauteous », qui présente à nouveau des accents érotiques. Britten y joue abondamment avec les couleurs et les textures qui traduisent la poésie de Rimbaud, par exemple la neige qui voltige aux violons ou le contraste entre le lugubre « mort » et le soupirant « sourde ». Dans le huitième et avant-dernier mouvement, « Parade », le poète décrit un énigmatique cortège de démons et de « maîtres jongleurs » dont lui seul a la clé. Le cycle se referme sur l’émouvant « Départ », dans lequel le protagoniste prend congé d’un air résigné.

 

C’est durant sa « période américaine » que Britten définit de plus en plus précisément sa position au sein de la tradition musicale anglaise. Lorsqu’il revint en Angleterre en 1942, il savait de quelle manière il allait se démarquer. Britten confiait à son ami et compositeur Michael Tippett : « Je suis peut-être un anachronisme. [En effet,] je suis compositeur d’opéra et je le resterai, incontestablement. » Une orientation qu’il confirmera avec son premier grand succès, Peter Grimes. L’opéra, achevé en 1945 et basé sur un poème du 19e siècle de George Crabbe, met en scène l’antipathique pêcheur Peter Grimes, accusé du meurtre d’un de ses apprentis. Avec Pears et le librettiste Montagu Slater, Britten a imaginé une version dans laquelle Peter Grimes n’apparaît pas aussi clairement comme le grand méchant immoral. Dans cette interprétation, Peter Grimes devient un personnage isolé et tragique, jugé et banni par une société intolérante et rongée par le commérage. Selon le compositeur, le message sous-jacent de l’opéra est « le combat de l’individu contre la masse. Plus la société est cruelle, plus l’individu l’est également. »

 

Parmi les six interludes que compte l’opéra, Britten en sélectionna quatre qu’il publia séparément comme une suite orchestrale, les Four Sea Interludes, op. 33a. « Dawn » marque la transition entre le prologue (dans lequel Peter Grimes est interrogé au sujet de la mort de son apprenti) et le premier acte. Comme un mince rayon de soleil, les violons découpent le sinistre paysage campé par les cuivres dans le registre grave. Cette partie contraste fortement avec l’exubérant « Sunday Morning », dans lequel le rythme pétillant des rayons du soleil se reflète sur les vagues et les cloches de l’église retentissent en une sonnerie triomphale. Sous le soleil matinal resplendissant, la foule se masse autour de la hutte de Peter Grimes, tandis qu’un deuxième apprenti trouve la mort. L’interlude « Moonlight » ouvre le troisième acte, où (deux jours plus tard) est découvert le cadavre de la deuxième victime de Grimes. Au-dessus des vagues tranquilles, la pluie tombe en petites gouttes. Britten referme sa suite orchestrale avec l’interlude « Storm » extrait du premier acte, dans lequel des percussions et cuivres assourdissants évoquent le tumulte faisant rage aussi bien autour de Peter Grimes que dans son for intérieur.

 

L’opéra symboliste de Debussy

Contrairement à Britten, Claude Debussy n’a écrit qu’un seul opéra de toute sa vie. En revanche, les deux compositeurs avaient en commun une affinité pour le symbolisme français. Si Britten cherchait l’inspiration dans la poésie de Rimbaud, Debussy était quant à lui attiré par la figure de proue du symbolisme : le dramaturge belge Maurice Maeterlinck. Dans sa pièce avant-gardiste Pelléas et Mélisande, ce dernier développe à partir de l’histoire classique de l’amour impossible un univers mystérieux dans lequel les personnages véhiculent des images mystiques imprégnées de symboles et de métaphores poétiques.

 

Debussy avait déjà tenté à plusieurs reprises d’écrire des musiques pour le théâtre, mais aucun texte ne se prêtait réellement à l’expérimentation qu’il imaginait. Lors d’une interview réalisée en 1889, il révélait ce qui correspondait pour lui à l’opéra idéal : « Deux rêves associés l’un à l’autre : voilà l’idéal. Pas de temps, pas de lieu. Pas de grande scène [...] Je rêve de poèmes courts : des scènes émouvantes. » Debussy trouvait enfin dans le langage symboliste de Maeterlinck la clé qu’il avait si longtemps recherchée. Son opéra Pelléas et Mélisande (1902) allait devenir un jalon de l’histoire de l’opéra. À propos de l’œuvre, le compositeur André Messiaen estimait que jamais « la profondeur des sentiments humains » et le « domaine du subconscient » n’avaient été traduits en musique de cette manière. Ce soir, le chef d’orchestre Vladimir Jurowski rassemble quelques-unes des parties instrumentales de cet opéra en une suite orchestrale tout aussi mystérieuse.


 

L’hommage de Ravel à Johann Strauss II

Dès 1906, Maurice Ravel (1875-1937) a le projet d’écrire une pièce hommage à la musique de valse de Johann Strauss II. « Vous savez que je ressens une sympathie intense et toute particulière pour ces rythmes admirables, et pour la joie de vivre qui s’y exprime », écrit Ravel à un critique musical au sujet de la valse viennoise. L’idée musicale à laquelle il travaille par à-coups au fil des ans est « une espèce d’apothéose de la valse viennoise à laquelle se mêle dans mon esprit l’impression d’un tourbillon fantastique et fatal ». Son avènement semble venu quand Sergueï Diaghilev commande en 1920 un ballet au compositeur. Mais à la première exécution de l’œuvre au piano par Ravel, le mécène russe de la commission la refuse, décrétant qu’il ne s’agit pas d’un ballet, mais de « la peinture d’un ballet ».

 

La Valse fait donc ses premiers pas non pas sous la forme d’un ballet, mais en tant que pièce d’orchestre. Ravel a cependant une image bien précise de sa composition, qu’il précise dans la préface de la partition : « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir, par éclaircies, des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu : on distingue une immense salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate […]. Une Cour impériale, vers 1855. »

Biographies

Vladimir Jurowski

Le chef d’orchestre russe Vladimir Jurowski, célèbre dans le monde entier, a dirigé des orchestres renommés, tels que le Royal Concertgebouw Orchestra et le Vienna Philharmonic. Il a occupé le poste de Premier Kapellmeister au Komische Oper à Berlin, puis ceux de directeur musical du Glyndebourne Festival et de chef principal du London Philharmonic Orchestra, dont il a récemment été nommé Conductor Emeritus. Il est Artiste principal de The Orchestra of the Age of Enlightenment et, depuis 2021, directeur musical du Bayerische Staatsoper.

 

Sabine Devieilhe

La soprano française Sabine Devieilhe a fait des débuts très applaudis en 2012 au Festival d‘Aix-en-Provence en Serpetta (La finta giardiniera, Mozart) puis en 2015 à Gyndebourne, en Feu/Princesse/Rossignol (L’Enfant et les sortilèges, Ravel). Depuis lors, elle se produit dans des maisons d’opéra réputées, incarnant de nombreux rôles, tels ceux de la Reine de la Nuit (Die Zauberflöte, Mozart), Euridice (Orfeo ed Euridice, Glück) et Mélisande (Pelléas et Mélisande, Debussy). Parmi ses récents succès, citons ses interprétations d’Ophélie (Hamlet, Ambroise Thomas) à l’Opéra Comique et de Morgana (Alcina, Haendel) à l’Opéra de Paris. 

 

Bayerisches Staatsorchester

Le Bayerisches Staatsorchester est l’un des meilleurs orchestres au monde. De nombreux compositeurs ont collaboré avec cette formation, le plus célèbre étant probablement Richard Wagner, dont elle a créé Tristan und Isolde (1865), Die Meistersinger von Nürnberg (1868), Das Rheingold (1869) et Die Walküre (1870). La plupart des grandes personnalités musicales de leur temps ont dirigé l’orchestre – ainsi Richard Strauss, Hermann Levi, Kent Nagano et, depuis 2021, Vladimir Jurowski.

Extra

19:30 - 19:50

Bozar Salon Ovale

Introduction par Elsa de Lacerda

 

22:00 - 23:00

Klarafestival LOUNGE 

Rejoignez-nous dans le KlaraFestival LOUNGE pour prendre un verre et discuter.

Paroles

Benjamin Britten, Les illuminations, op. 18

1. Fanfare

J'ai seul la clef de cette parade sauvage.

 

2. Villes

Ce sont des villes! C'est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve! Des chalets de cristal et de bois se meuvent sur des rails et des poulies invisibles. Les vieux cratères ceints de colosses et de palmiers de cuivre rugissent mélodieusement dans les feux…Des cortèges de Mabs en robes rousses, opalines, montent des ravines. Là-haut, les pieds dans la cascade et les ronces, les cerfs tettent Diane. Les Bacchantes des banlieues sanglotent et la lune brûle et hurle. Vénus entre dans les cavernes des forgerons et des ermites. Des groupes de beffrois chantent les idées des peuples. Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue…Le paradis des orages s'effondre…Les sauvages dansent sans cesse la fête de la nuit…

Quels bons bras, quelle belle heure me rendront cette région d'où viennent mes sommeils et mes moindres mouvements?

 

3a. Phrase

J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.

 

3b. Antique

Gracieux fils de Pan! Autour de ton front couronné de fleurettes et de baies, tes yeux, des boules précieuses, remuent. Tachées de lies brunes, tes joues se creusent. Tes crocs luisent. Ta poitrine ressemble à une cithare, des tintements circulent dans tes bras blonds. Ton cœur bat dans ce ventre où dort le double sexe. Promène-toi, la nuit, en mouvant doucement cette cuisse, cette seconde cuisse et cette jambe de gauche.

 

4. Royauté

Un beau matin, chez un peuple fort doux, un homme et une femme superbes criaient sur la place publique: "Mes amis, je veux qu'elle soit reine!" "Je veux être reine!" Elle riait et tremblait. Il parlait aux amis de révélation, d'épreuve terminée. Ils se pâmaient l'un contre l'autre.

En effet ils furent rois toute une matinée où les tentures carminées se relevèrent sur les maisons, et toute l'après-midi, où ils s'avancèrent du côté des jardins de palmes.

 

5. Marine

Les chars d'argent et de cuivre—
Les proues d'acier et d'argent—
Battent l'écume,—
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière. 

 

6. Interlude

J'ai seul la clef de cette parade sauvage.

 

7. Being Beauteous

Devant une neige un Être de Beauté de haute taille. Des sifflements de morts et des cercles de musique sourde font monter, s'élargir et trembler comme un spectre ce corps adoré: des blessures écarlates et noires éclatent dans les chairs superbes. Les couleurs propres de la vie se foncent, dansent, et se dégagent autour de la Vision, sur le chantier. Et les frissons s'élèvent et grondent, et la saveur forcenée de ces effets se chargeant avec les sifflements mortels et les rauques musiques que le monde, loin derrière nous, lance sur notre mère de beauté, —elle recule, elle se dresse. Oh! nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux.

O la face cendrée, l'écusson de crin, les bras de cristal! Le canon sur lequel je dois m'abattre à travers la mêlée des arbres et de l'air léger!

 

8. Parade

Des drôles très solides. Plusieurs ont exploité vos mondes. Sans besoins, et peu pressés de mettre en œuvre leurs brillantes facultés et leur expérience de vos consciences. Quels hommes mûrs! Des yeux hébétés à la façon de la nuit d'été, rouges et noirs, tricolorés, d'acier piqué d'étoiles d'or; des facies déformés, plombés, blêmis, incendiés; des enrouements folâtres! La démarche cruelle des oripeaux! Il y a quelques jeunes…

O le plus violent Paradis de la grimace enragée!…Chinois, Hottentots, bohémiens, niais, hyènes, Molochs, vieilles démences, démons sinistres, ils mêlent les tours populaires, maternels, avec les poses et les tendresses bestiales. Ils interpréteraient des pièces nouvelles et des chansons "bonnes filles." Maîtres jongleurs, ils transforment le lieu et les personnes et usent de la comédie magnétique…

J'ai seul la clef de cette parade sauvage.

 

9. Départ

Assez vu. La vision s'est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs de villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. O Rumeurs et Visions!
Départ dans l'affections et le bruit neufs!

Membres d’orchestre et/ou choeur

BAYERISCHES STAATSORCHESTER

 

FIRST VIOLINS

David Schultheiß, concertmaster

Arben Spahiu, associate concertmaster

Meghan Nenniger

Cäcilie Sproß

Dorothea Ebert

Alexander Kostin

Rita Kunert

Verena-Maria Fitz

Ginshi Saito

Michele Torresetti

Felix Key Weber

Yon Joo Kang

Dania Lemp

Clara Scholtes

Paula Borggrefe

Julia Kühlmeyer

 

SECOND VIOLINS

Michael Arlt, principal

Hanna Asieieva, associate principal 

Daniela Huber

Sylvie Heymann-Seidel

Katrin Fechter

Traudi Pauer

Markus Kern

Immanuel Drißner

Isolde Lehrmann

Janis Olsson

Gyujeen Han

Bomi Song

Milos Stanojevic

Karol Strzelecki

 

VIOLAS

Dietrich Cramer, principal 

Clemens Gordon, associate principal 

Florian Ruf

Christiane Arnold

Tilo Widenmeyer

Johannes Zahlten

Anne Wenschkewitz

Ruth Elelna Schindel

Wiebke Heidemeier

David Ott

Clara Holdenried

Martha Theres Windhagauer

 

CELLOS

Emanuel Graf, principal 

Allan Bergius, associate principal 

Benedikt Don Strohmeier, associate principal 

Oliver Göske

Rupert Buchner

Roswitha Timm

Clemens Müllner

Darima Tcyrempilova

Johannes Välja

Theresa Strasser

 

BASSES

Florian Gmelin, principal 

Alexander Rilling, associate principal 

Thomas Jauch

Reinhard Schmid

Thorsten Lawrenz

Thomas Herbst

Wieland Bachmann

Vicente Salas Ramirez

Harfe Gael Gandino

Sophia Litzinger

 

FLUTES

Paolo Taballione, principal

Christoph Bachhuber, associate principal 

Lisa Batzer

 

OBOES

Frédéric Tardy, principal

Simone Preuin

Marlene Gomes

 

CLARINETS

Markus Schön, principal

Jürgen Key

Martina Beck-Stegemann (bass clarinet)

 

BASSOONS

Fagott Moritz Winker, principal 

Martynas Sedbaras, associate principal 

Gernot Friedrich (contrabassoon)

 

HORNS

Horn Johannes Dengler, principal

Eva Lilla Fröschl

Christian Loferer

Casey Rippon

 

TRUMPETS

Andreas Öttl, principal

Frank Bloedhorn

Balász Drahos 

 

TROMBONES

 Sven Strunkeit, principal 

Thomas Klotz

Matthias Kamleiter

 

BASS TUBA

Daniel Barth

 

TIMPANI

Pauke Pieter Roijen, principal

 

PERCUSSION

Thomas März

Claudio Estay

Carlos Vera Larrucea

Carlos Rubio

Godwin Schmid

Tomàs Toral Pons 

Partenaires

main partners
Klara, KPMG, Nationale Loterij-meer dan spelen

festival partners
Brouwerij Omer Vander Ghinste, Interparking, Proximus, Yakult

public funding
BHG, Nationale Bank van België, Vlaamse Gemeenschap, Vlaamse Gemeenschapscommissie

cultural partners
Bozar, Concertgebouw Brugge, Davidsfonds, DESINGEL, Flagey, KVS, Muntpunt, Théâtre Les Tanneurs

official festival suppliers 
Brand it Fashion, Café Costume, Café Victor, Casada, Daniel Ost, Fruit at Work, Humus X Hortense, Harvest, Les Brigittines, Neuhaus, Pentagon, Piano’s Maene, Thon Hotels

media partners 
BRUZZ, BX1, Canvas, Clearchannel, De Standaard, Eén, La Libre, La Première, La Trois, Musiq3, Radio 1,  Ring TV, visit brussels