Klarafestival 2024: the finest selection
Quels sont les concerts à ne pas manquer ?
Parfois, le choix est vite fait. Il suffit de jeter un coup d’œil à la brochure d’un festival ou d’une salle de concert pour concocter sa sélection. Cependant, il arrive que le choix soit plus cornélien. On hésite, on pèse, on soupèse. Un petit conseil est alors le bienvenu, à l’instar de cette liste des concerts incontournables de cette édition du festival. Et si, malgré tout, vous n’arrivez pas à vous décider, il y a désormais le Klarafestival Friends Pass.
grands orchestres
Les amateurs de musique symphonique seront assurément au rendez-vous au concert d’ouverture du vendredi 8 mars. Le Hong Kong Philharmonic Orchestra, dont la réputation n’est plus à faire, y célébrera ses cinquante printemps en compagnie du chef d’orchestre Jaap Van Zweden et du pianiste Alexandre Kantorow. Le concert sera un festival d’hommages, avec l’irrésistible Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov, la Première symphonie de Brahms et une création du jeune compositeur Daniel Ting-cheung Lo.
Le Budapest Festival Orchestra, sous la baguette d’Iván Fischer, sera aussi à Bozar, le 21 mars. Il réinterprétera la magistrale Passion selon saint Matthieu de Bach, qu’il complétera d’un florilège de musique issue de traditions non occidentales. Une soirée qui invite au recueillement et à la compassion.
grandes voix
Lors du Klarafestival 2024, Claron McFadden présentera trois projets qui font le lien entre les genres et les générations : un spectacle en forme d’émission de radio autour de la figure vaudevillesque d’Ada « Bricktop » Smith, un happening autour de la composition emblématique de Gavin Bryars, Jesus’ Blood Never Failed Me Yet, et enfin, elle s’immergera dans l’œuvre de David Lang.
Avis aux grands romantiques : le dimanche 10 mars, le pianiste Evgeny Kissin et le baryton Matthias Goerne révéleront toute la magie du répertoire de lieder de Schumann et Brahms. Le temps d’une soirée, le timbre velouté de Matthias Goerne s’alliera à la puissance évocatrice d’Evgeny Kissin pour nous transporter au XIXe siècle. On chantera l’amour, la nuit et la nature.
La chanteuse de jazz américaine Cécile McLorin Salvant est la voix de sa génération. Elle prouve qu’elle est à l’aise dans tous les registres dans son nouveau projet de grande envergure, Ogresse, dont elle a écrit le livret et composé la musique. Avec un ensemble de 13 musiciens, on passera allègrement du baroque à Broadway, du jazz au cabaret. Émotions garanties.
L’auteur-compositeur-interprète Rufus Wainwright aime aussi le spectacle. Le 16 mars fera la part belle à son deuxième opéra, Hadrian, ainsi qu’à ses plus grands morceaux. À ses côtés, un orchestre qui a fait de la polyvalence son fonds de commerce, le Brussels Philharmonic, et les solistes belges Katrien Baerts et Denzil Delaere, entre autres.
Grande musique de chambre
« Un bon quatuor à cordes, c’est comme une bonne conversation : tout le monde s’écoute et s’intéresse à l’autre. »* Fidèles à la tradition, le Klarafestival et Flagey s’associent pour dérouler le tapis rouge aux plus grands quatuors à cordes. Le 13 mars, le célèbre Minguet Quartett sera de la partie. L’ensemble célébrera le centenaire de Luigi Nono en interprétant Fragmente-Stille, an Diotima. En première partie, on pourra entendre un ensemble prometteur, le Leonkoro Quartet. Le quatuor illustrera son potentiel expressif dans un diptyque entre passion et intimité.
* Tiré du podcast Klara 'Eerste hulp bij klassiek'
