Fading - derniers tickets
the gesualdo six
The Gesualdo Six
Guy James, countertenor
Josh Cooter, tenor
Joseph Wicks, tenor
Michael Craddock, baritone
Sam Mitchell, bass
Owain Park, bass, director
flowers provided by Daniel Ost
chocolate gifts provided by Neuhaus
texts by Bozar, edited by Owain Park & Luc Vermeulen
translation by Catherine Meeùs
thomas tallis (1505-1585)
Te lucis ante terminum
william byrd (1543-1623)
Miserere mihi Domine
jonathan seers (1954)
Look down, O Lord
nicholas gombert (1495-1560)
Media vita
hildegard von bingen (1098-1179)
O Ecclesia, occuli tui
owain park (1993)
Phos hilaron
alison willis (1971)
The Wind’s Warning
thomas tallis (1505-1585)
In jejunio et fletu
pierre de la rue (c.1450-1518)
Absalon fili mi
luca marenzio (1553-1599)
Potrò viver io più se senza luce
g.p. da palestrina (c.1525-1594)
Io son ferito, ahi lasso
veljo tormis (1930-2017)
Marjal aega magada
gerda blok-wilson (1955)
O Little Rose, O Dark Rose
james o’donnell (1961)
Present Yourselves
josef rheinberger (1839-1901)
Abendlie
Depuis le IVe siècle, l’office de complies marque la fin du jour, conduisant à l’obscurité de la nuit. La majorité de la musique présentée ici, évoquant une atmosphère contemplative, en est inspirée. La polyphonie de la Renaissance, avec ses changements harmoniques saisissants et sa peinture expressive des mots, est juxtaposée à des réflexions contemporaines de Veljo Tormis, Jonathan Seers et Alison Willis, entre autres.
Les plus anciennes mises en musique connues de l’hymne de complies Te lucis ante terminum apparaissent dans les livres liturgiques catholiques à partir du milieu du XVIe siècle dans des versions en plain-chant. Dans cette version intimiste de Thomas Tallis (1505-1585) tirée des Cantiones sacrae (1575), deux versets du chant encadrent une section médiane simple à cinq voix dans laquelle la voix supérieure chante la mélodie. L’art de Tallis se marque particulièrement dans les parties graves qui font subtilement ressortir les nuances du texte.
Le récusant* William Byrd (1539/40-1623) se fit l’écho de la détresse des catholiques d’Angleterre dans nombre de ses compositions, profitant de ses faveurs royales pour échapper au châtiment pour ses croyances, et ce faisant, il écrivit certaines des musiques les plus marquantes et puissantes de l’époque. Miserere mihi Domine est un chef-d’œuvre technique, un double canon sur un fragment de chant qui procède presque entièrement par étapes. Lorsque la dernière voix, celle de la basse, entre, Byrd complète enfin la mélodie qui était brièvement apparue dans la partie supérieure.
Composée alors qu’il était étudiant au St John’s College à Cambridge, Look down, O Lord de Jonathan Seers (°1954) reprend les paroles de l’office de complies. Au début, de courts motifs en cascade délimitent le terrain harmonique, avant que les voix se rejoignent sur le mot « illuminate ». Deux mélodies ascendantes commencent ensuite aux voix inférieures, menant à des accords plantureux sur « brightness » et « banish ». À la fin de l’œuvre, les voix se divisent en deux groupes et la musique disparaît dans la nuit.
Connu pour sa polyphonie dense et complexe, Nicolas Gombert (c. 1495-c. 1560) fut l’un des derniers représentants de l’influente École franco-flamande. Dans le motet à six voix Media vita, chaque phrase est élaborée dans de lents passages d’imitations. Portez votre attention sur les dissonances autour de « Sancte Deus » et « Sancte fortis » – Gombert utilisait souvent ces fausses relations pour obtenir un effet émotionnel – alors que Dieu est appelé à l’aide.
La polymathe et icône religieuse du XIIe siècle sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) fut une compositrice prolifique de pièces dévotionnelles. Dans sa forme complète, O Ecclesia célèbre sainte Ursule, martyre au temps des premiers chrétiens. Dans la première section présentée ici, Hildegarde ne commence pas avec Ursule elle-même, mais avec la grande Église dont la foi visionnaire dans le Christ était la vocation d’Ursule.
Parmi les premiers hymnes chrétiens connus, Phos hilaron (Lumière éclatante) peut être datée du IVe siècle au plus tard, car il figure dans les Constitutions apostoliques – des textes normatifs compilés dans la région syrienne autour des années 370. Dans sa contemplation de la lumière déclinante du soir, l’hymne est traditionnellement associé à l’allumage rituel des bougies et la version d’Owain Park (°1993) de 2017, qui présente une ligne solo accompagnée par des accords doucement égrainés, évoque le contraste à la fois littéral et spirituel entre obscurité et illumination.
The Wind's Warning d’Alison Willis (°1971) a remporté le deuxième concours de composition des Gesualdo Six dans la catégorie « 21 ans et plus ». Willis a choisi de mettre en musique The Wind, probablement le dernier poème d’Ivor Gurney. Ce poème est une lugubre réflexion sur le passage du temps et les occasions perdues. La pièce recourt à des vocalisations pour imiter le son du vent, contre lequel sont placés des clusters légèrement dissonants.
Chanter In jejunio et fletu à son diapason original (bas) pousse les possibilités vocales presque à leurs limites, ce qui nous permet de décrire de façon plus vivante l’angoisse exprimée par ce texte de carême. Écoutez comment Thomas Tallis utilise la tessiture et la texture vocales à son avantage, de l’homophonie grave sur « inter vestibulum et altare » (« entre le porche et l’autel ») jusqu’à un si bémol aigu sur « Parce populo tuo ». Cet appel à « épargner ton peuple » se déploie en un long passage où les mots sont répétés avec désespoir.
On sait aujourd’hui qu’Absalon fili mi, attribué à l’origine à Josquin Desprez, fut écrit par Pierre de La Rue (c. 1450/60-1518), un célèbre compositeur de la cour de France. Traitant d’un sujet qui sera repris plus tard notamment par Gombert, Tomkins et Weelkes, cette mise en musique précoce et étonnante de la lamentation du roi David pour son fils mort fut publiée dans des tonalités extrêmement basses, et nous l’interprétons ici dans cette tonalité originale.
Luca Marenzio (1553-1599) écrivit 23 livres de madrigaux, et sa mise en musique de Potrò viver io più se senza luce (1581) est un excellent exemple de son style. Le texte s’interroge sur le sens de la vie sans « lumière », peut-être une métaphore de la mort de la bien-aimée du protagoniste. Celui-ci aspire à présent à la mort et à être avec Dieu, la « vraie lumière ». Marenzio met l’accent sur les détails expressifs du texte avec des tournures chromatiques surprenantes intégrées dans un dense réseau de motifs.
Compositeur associé aux réformes du Concile de Trente, Giovanni Pierluigi da Palestrina (c. 1525-1594) écrivit, outre de la musique religieuse, des madrigaux profanes. Dans une écriture principalement syllabique et rythmée par les accents du texte, Palestrina use d’ingéniosité pour mettre en lumière les mots principaux et leur signification. Io son ferito, ahi lasso, publié en 1561, met l’accent sur la douleur invisible causée vraisemblablement par un amour non partagé. Ce madrigal inspirera à Roland de Lassus sa Missa Io son ferito, ahi lasso.
Toute sa vie, Veljo Tormis (1930-2017) se fit l’évangéliste de la tradition de la chanson folklorique de son pays, comme en témoignent ses Four Estonian Lullabies, adaptations sans fioritures d’airs traditionnels. Marjal aega magada (Il est temps pour le petit poussin de dormir) a la forme d’une lamentation, l’accent étant mis sur le deuxième temps de chaque mesure ; ainsi, la musique ne s’installe jamais tout à fait.
O Little Rose, O Dark Rose de la compositrice canadienne Gerda Blok-Wilson (°1955) est basé sur le poème de Charles Roberts, canadien lui aussi. Les mots expriment un amour mutuel qui ne peut s’épanouir : l’un est libre d’esprit et « carménesque », l’autre vient « de l’autre côté du monde » et aspire à être avec cette « petite rose ».
Également intitulé Introit, Present Yourselves de James O’Donnell (°1961) est accueillant, invitant l’auditeur à s’engager dans le thème d’ouverture par la répétition du texte. La section centrale monte en régime, se tordant harmoniquement vers le haut pour culminer sur « l’espoir ». À la fin, comme si elle rappelait un souvenir, la musique d’introduction revient en conclusion réfléchie et pieuse.
La première version d’Abendlied fut écrite en 1855, quand Josef Rheinberger (1829-1901) n’avait que 15 ans. Neuf ans plus tard, il révisa le motet, améliorant la direction des voix et modifiant certaines instructions. C’est peut-être son œuvre chorale la plus célèbre, qui se tourne vers la grande musique sacrée de la Renaissance.
Owain Park
Texte sur Io son ferito, ahi lasso rédigé par Luc Vermeulen
* Dans l’Angleterre de 1570-1791, catholique anglais refusant d’assister aux offices de l’Église d’Angleterre sous peine de crime envers la loi.
The Gesualdo Six
The Gesualdo Six est un ensemble vocal composé de certains des meilleurs jeunes chanteurs de polyphonie du Royaume-Uni. Formé en 2014, le groupe dirigé par Owain Park aime réunir dans ses programmes la polyphonie de la Renaissance et des œuvres de compositeurs modernes ou contemporains. En 2016, l’ensemble a organisé son premier concours de composition, suivi d’une deuxième édition en 2019. Depuis 2018, l’ensemble a déjà sorti cinq albums dont le troisième, Fading, a été nommé Enregistrement vocal et choral de l’année 2020 par le magazine australien Limelight.
Owain Park
Né à Bristol et formé comme choriste à la St Mary Redcliffe Church, Owain Park est chanteur, compositeur, organiste et chef de l’ensemble vocal The Gesualdo Six. Il a étudié à la Wells Cathedral en tant que Senior Organ Scholar et au Trinity College Cambridge (composition). Ses œuvres ont été interprétées entre autres par les Tallis Scholars et l’Aurora Orchestra. Il collabore régulièrement avec les ensembles The Sixteen et Polyphony et a également dirigé les BBC Singers, l’Academy of Ancient Music, la Cappella Cracoviensis et la Cambridge Chorale.
Te lucis ante terminum
Music by Thomas Tallis
Te lucis ante terminum,
Rerum Creator, poscimus,
Ut pro tua clementia,
Sis praesul et custodia.
Procul recedant somnia,
Et noctium phantasmata:
Hostemque nostrum comprime,
Ne polluantur corpora.
Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
Cum Spiritu Paraclito,
Regnans per omne saeculum.
Amen.
[FR]
Avant que la lumière ne disparaisse,
Nous te supplions , ô Créateur de toutes choses,
D'être dans ta clémence
Notre protecteur et notre gardien.
Que les songes et les fantômes de la nuit
S'enfuient loin de nous.
Éloigne notre ennemi ;
Qu'il ne profane point nos corps.
Fais-nous cette grâce,
Ô Père très miséricordieux;
Et Toi, ô Fils unique, égal au Père,
Qui, avec l'Esprit consolateur,
Régnez dans tous les siècles.
Amen.
Miserere mihi Domine
Music by William Byrd
Miserere mihi Domine,
et exaudi orationem meam.
[FR]
Aie pitié de moi Seigneur,
Et écoute ma prière.
Look down, o lord
Music by Jonathan Seers
Look down, O Lord, from thy heavenly throne,
illuminate the darkness of this night
with thy perpetual brightness
and from the sons of light banish the deeds of darkness;
through Jesus Christ our Lord.
Amen.
[FR]
Regarde, ô Seigneur, du haut de ton trône céleste,
Illumine les ténèbres de cette nuit
Par ta clarté perpétuelle
Et bannis des fils de la lumière les actes des ténèbres ;
Par Jésus-Christ notre Seigneur.
Amen.
Media vita
Music by Nicholas Gombert
Media vita in morte sumus
Quem quaerimus adjutorem nisi te, Domine?
Qui pro peccatis nostris juste irasceris
Sancte Deus, Sancte fortis,
Sancte et misericors Salvator,
Amaræ morti ne tradas nos.
[FR]
Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort ;
Quel secours chercher, sinon le tien, Seigneur ?
Toi qui, à bon droit, es irrité de nos péchés.
Saint Dieu, Sainte force,
Saint Sauveur miséricordieux,
Ne nous livre pas à la mort amère.
O Ecclesia
Music by Hildegard von Bingen
O Ecclesia,
oculi tui similes saphiro sunt,
et aures tue monti Bethel,
et nasus tuus est
sicut mons mirre et thuris,
et os tuum quasi sonus
aquarum multarum.
[FR]
Ô Église,
Tes yeux sont semblables au saphir,
Et tes oreilles à la montagne de Béthel,
Ton nez est
Comme une montagne de myrrhe et d’encens,
Et ta bouche, comme le son
D’eaux nombreuses.
Phos hilaron
Music by Owain Park
Hail, gladdening Light,
of his pure glory poured
who is the immortal Father,
heavenly, blest,
holiest of holies,
Jesus Christ our Lord.
Now we are come to the sun's hour of rest,
the lights of evening round us shine,
we hymn the Father, Son, and Holy Spirit divine.
Worthiest art thou at all times to be sung
with undefiled tongue,
Son of our God, giver of life, alone:
therefore in all the world thy glories, Lord, they own.
[FR]
Joyeuse lumière, splendeur éternelle
De la gloire éternelle
Du Père immortel,
Le Très-haut, béni,
Le Très-Saint,
Ô Jésus Christ, notre Seigneur.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint Esprit de Dieu
Oui, tu es digne d'être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu, toi qui donnes la vie,
Tout l'univers te rend gloire.
Rendons gloire au Père tout puissant,
À Jésus son Fils le Seigneur.
The Wind’s Warning
Music by Alison Willis
All night the fierce wind blew –
All night I knew
Time, like a dark wind, blowing
All days, all lives, all memories
Down empty endless skies –
A blind wind, strowing
Bright leaves of life's torn tree
through blank eternity:
Dreadfully swift, Time blew.
All night I knew
the outrush of its going.
At dawn a thin rain wept.
Worn out, I slept
And woke to a fair morning.
My days were amply long, and I content
In their accomplishment –
Lost the wind's warning.
[FR]
Toute la nuit, le vent féroce a soufflé -
Toute la nuit, j'ai su
Le temps, comme un vent sombre, soufflant
Tous les jours, toutes les vies, tous les souvenirs
Dans des cieux vides et infinis -
Un vent aveugle, déchirant
Les feuilles brillantes de l'arbre déchiré de la vie
À travers l'éternité vide :
Terriblement rapide, le temps a soufflé.
Toute la nuit, j'ai su
La précipitation de son départ.
À l'aube, une pluie fine a pleuré.
Épuisé, je dormis
Pour m’éveiller un beau matin.
Mes jours étaient très longs, et je me contentais
Dans leur accomplissement -
Sans l'avertissement du vent.
In jejunio et fletu
Music by Thomas Tallis
In jejunio et fletu orabant sacerdotes:
Parce, Domine, parce populo tuo,
et ne des hereditatem tuam in perditionem.
Inter vestibulum et altare
plorabant sacerdotes, dicentes:
Parce populo tuo.
[FR]
Dans le jeûne et les larmes, les prêtres prieront, disant :
Épargne Seigneur, épargne ton peuple,
Et ne mène pas ton héritage à la perdition.
Entre le vestibule et l’autel pleureront les prêtres, disant :
Épargne Seigneur, épargne ton peuple.
Absalon, fili mi
Music by Pierre de la Rue
Absalon, fili mi,
Quis det ut moriar pro te,
Fili mi Absalon?
Non vivam ultra,
Sed descendam
in infernum plorans.
[FR]
Absalon, mon fils, mon fils Absalon,
Que ne puis-je mourir pour toi, mon fils Absalon.
Que je ne vive plus longtemps,
Mais descende à l’enfer en pleurant.
Potrò viver io più se senza luce
Music by Luca Marenzio
Potrò viver io più se senza luce
Rimasto son e se altrove riluce
Del mio bel sol la sua lucente luce?
Ahi, non fia ver, ma copri d'ogni intorno
Oscure nubbi il giorno
E a me la luce cara di questa vita sia per sempre amara,
Finche d'un giorno più serena luce
Non meni a gli occhi miei la vera luce.
[FR]
Pourrai-je vivre encore, si sans Lumière
Je suis resté et si ailleurs reluit
De mon beau soleil la lumière brillante ?
Ah, si seulement ce n'était pas vrai !
Que les obscures nuages noircissent chaque jour futur
Et que pour moi soit l'aimée lumière
De cette vie à toujours amère,
Jusqu'à ce jour que plus sereine lumière
Ne mène à mes yeux la vrai Lumière.
Io son ferito, ahi lasso
Music by Giovanni Pierluigi da Palestrina
Io son ferito, ahi lasso
e chi mi diede accusar pur vorrei, ma non ho prova,
che senz’indici al mal non si da fede,
ne getta sangue la mia piaga nova.
Io spasm'e moro, il colpo non si vede,
la mia nemic’armata non si trova,
che fia tornar a lei crudel partita,
che sol m’habbi’a sanar chi m'ha ferito.
[FR]
Pauvre de moi, je suis blessé ! Et je voudrais accuser
Celle qui me fit du mal,
Mais je ne possède pas de preuve ;
S’il n’y a pas de trace, personne ne croira à la blessure
Et ma jeune blessure ne saigne pas.
Je souffre et meurs, mais on ne voit pas le coup qui me fut porté.
Mon ennemie est à nouveau armée.
Il serait cruel de devoir revenir vers elle,
Cruel, car celle qui m’a blessé peut seule me guérir.
Marjal aega magada
Music by Veljo Tormis
Maka, maka, marjaken,
uinu, uinu, ul’liken!
Marjal aigu magada,
ul’lil aigu uinuda
Kunas sii kud’u kodo tulõ,
kunas sii tibu tüühle lät,
kunas sii mari magama jääs,
kunas sii ul’li uinus jo?
[FR]
Dors, dors, mon petit,
Dors, dors, mon chéri !
Il est l'heure pour mon petit de dormir,
L'heure pour mon chéri de faire sa sieste.
Quand le coq rentrera-t-il à la maison,
Quand le poussin ira-t-il au travail,
Quand le mon petit va-t-il s'endormir,
Quand mon chéri va-t-il s'assoupir ?
O Little Rose, O Dark Rose
Music by Gerda Blok-Wilson
O little rose, O dark rose,
With smouldering petals curled,
I am the wind that comes for you
From the other side of the world.
O little rose, O dark rose,
With the hushed and golden heart,
I am your bee with burdened wings,
Too laden to depart.
O little rose, O dark rose,
Your soul a seed of fire,
I am the dew that dies in you,
In the flame of your desire.
O little rose, O dark rose,
The madness of your breath!
I am the moth to drain your sweet,
Even though the dregs be death.
O little rose, O dark rose,
When the garden day is done
I am the dusk that broods o’er you
Until the morrow's sun.
[FR]
Ô petite rose, ô sombre rose,
Aux pétales fumants et recroquevillés,
Je suis le vent qui viens vers toi
Depuis le bout du monde.
Ô petite rose, ô sombre rose
Au cœur apaisé et doré,
Je suis ton abeille aux ailes chargées,
Trop chargées pour repartir.
Ô petite rose, ô sombre rose,
Ton âme, une graine de feu,
Je suis la rosée qui meurt en toi,
Dans la flamme de ton désir.
Ô petite rose, ô sombre rose,
La folie de ton souffle !
Je suis le papillon de nuit qui draine ta douceur,
Bien que la lie soit la mort.
Ô petite rose, ô sombre rose,
Quand le jour au jardin est terminé
Je suis le crépuscule qui te couve
Jusqu'au soleil du lendemain.
Present Yourselves
Music by James O’Donnell
Present yourselves as a living sacrifice,
holy and acceptable to God.
Hold fast to what is good;
be fervent in spirit;
rejoice in hope.
Consider what is noble
in the sight of God.
[FR]
Présente-toi comme un sacrifice vivant,
Saint et agréable à Dieu.
Attache-toi à ce qui est bon ;
Sois fervent en esprit ;
Réjouis-toi dans l'espérance.
Considère ce qui est noble
Aux yeux de Dieu.
Abendlied
Music by Josef Rheinberger
Bleib bei uns,
denn es will Abend werden,
und der Tag hat sich geneiget.
[FR]
Demeure parmi nous,
Car le soir approche,
Et le jour décline.
main partners
Klara, KPMG, Nationale Loterij-meer dan spelen
festival partners
Brouwerij Omer Vander Ghinste, Interparking, Proximus, Yakult
public funding
BHG, Nationale Bank van België, Vlaamse Gemeenschap, Vlaamse Gemeenschapscommissie
cultural partners
Bozar, Concertgebouw Brugge, Davidsfonds, DESINGEL, Flagey, KVS, Muntpunt, Théâtre Les Tanneurs
official festival suppliers
Brand it Fashion, Café Costume, Café Victor, Casada, Daniel Ost, Fruit at Work, Humus X Hortense, Harvest, Les Brigittines, Neuhaus, Pentagon, Piano’s Maene, Thon Hotels
media partners
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